Entre la route vierge et le sentier battu
Fais ton chemin toi-même
Ou bien tu es perdu
Entre la crosse en l'air et la fleur au fusil
C'est à toi, rien qu'à toi,
D'en décider, choisis
A toi de préférer en guise d'étendard
Le drapeau tricolore ou le pavillon noir
A toi seul mon petit de trancher
S'il vaut mieux
Fréquenter les églises
Que dire merde à Dieu
Nul ne peut être à ta place,
Choisir le côté
Le côté de la barricade
Où tu dois te poster
A ta guise de choisir le côté
A toi seul comme un grand
De choisir le côté
Le côté de la barricade
Vas-y
Georges Brassens
Quand tu es née
Tu étais une petite crevette
Mais je n'étais pas une petite crevette
J'étais une petite fille
Quand tu buvais ton biberon,
Tu étais un petit chaton
Mais je n'étais pas un petit chaton
J'étais une petite fille
Quand tu as eu ta première dent,
Tu étais ma petite souris
Mais je n'étais pas une petite souris
J'étais une petite fille
Quand tu as mis ta première robe
Tu étais une petite princesse
Mais je n'étais pas une petite princesse
J'étais une petite fille
Quand tu as fait tes nuits
Tu étais un petit ange
Mais je n'étais pas un petit ange
J'étais une petite fille
Quand tu mangeais tes carottes
Tu étais mon petit lapin
Mais je n'étais pas un petit lapin
J'étais une petite fille
Quand tu tirais la queue du chien
Tu étais une petite sorcière
Mais je n'étais pas une petite sorcière
J'étais une petite fille
Quand tu es allée sur le pot,
Tu étais un parfait petit trésor
Mais je n'étais pas un petit trésor
J'étais une petite fille
Quand tu donnais le biberon à ta poupée,
Tu étais une vraie petite maman
Mais je n'étais pas une petite maman
J'étais une petite fille
Quand tu prenais ton bain,
Tu jouais à la petite sirène
Mais je n'étais pas une petite sirène
J'étais une petite fille
Maintenant que tu vas à l'école
Tiens voici une sucette pour toi petite fille
Mais je ne suis plus une petite fille
Je suis une GRANDE fille
JYH à Dunkerque, mai 2003
- Papa tu mets où tes pieds pour conduire l'auto
- sur les pédales que tu vois là bas, sous le volant, ma chérie
- mais papa, tu n'as pas 3 pieds !
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leur corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain,
Que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
Mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants,
Comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini,
Et Il vous tend de Sa Puissance
Pour que ses flèches puissent voler vite et loin.
Que la tension de l'arc par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole,
Il aime l'arc qui est stable.
Khalil GIBRAN (extrait du "Prophète")